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Le Télégramme a écrit:Kerfissien. Un coup de pistolet en l'air pour effrayer les voleurs présumés.
Un pêcheur clédérois a été interpellé, la semaine dernière, par la gendarmerie. Il comparaîtra prochainement devant la justice pour avoir tiré un coup de pistolet en l'air afin d'effrayer les voleurs présumés de ses palangres. Les faits remontent à la nuit du dimanche 16 au lundi 17 février dernier. Ce soir-là, sur la plage de Kerfissien, deux Clédérois sont postés en surveillance à proximité de leurs palangres qui, la veille, ont été dérobées. Vers 23 h, ils surprennent un groupe de cinq personnes de nationalité espagnole à proximité de leurs appâts. Supposant que les individus cherchent à s'emparer de leur pêche, l'un d'entre eux a alors tiré un coup de pistolet d'alarme - une arme inoffensive - en l'air. S'en est suivie une altercation au cours de laquelle un des Clédérois a asséné un coup-de-poing à l'un des voleurs présumés. Il faudra l'intervention des gendarmes pour calmer les esprits. Après le dépôt d'une plainte pour coup et blessure, les deux pêcheurs ont été entendus par les enquêteurs. L'un d'entre eux a été mis hors de cause. L'autre est convoqué au mois d'avril devant le délégué du procureur, à Morlaix. Il devra répondre de menaces et violences.

Le telegramme a écrit:Senne danoise. La petite pêche inquiète
La question fait actuellement l'objet de discussions au sein d'un groupe de travail piloté par le Comité national des pêches. Entre chalut de fonds et senne tournante, la senne danoise pourrait voir son accès facilité à la bande côtière. C'est en tout cas la crainte de l'association des Ligneurs de la pointe de Bretagne et de la plate-forme Petite pêche française, formulée dans un communiqué. « Cette technique "innovante" conduit des bateaux de pêche parmi les plus gros bateaux français à intensifier leur présence dans la bande côtière avec un engin de la taille de 300 terrains de football dans les quelques secteurs géographiques qui leur sont aujourd'hui autorisés (Pays de Loire essentiellement). Parallèlement, ils multiplient les interventions pour obtenir un accès à l'ensemble de la bande côtière et notamment aux zones côtières Bretagne, Poitou-Charente et Aquitaine. »

Dans la bande côtière
Dans ces conditions, les associations de petite pêche s'inquiètent de découvrir dans les premières conclusions de ce groupe de travail, ce qu'elles jugent être « un parti pris manifeste » des instances nationales pour un accès facilité de l'engin dans la bande côtière, et ce « au mépris des délibérations locales ou régionales pour la plupart favorables à une interdiction pure et simple de l'engin dans la bande côtière ». « En répétant à l'envi qu'une délibération nationale l'emporte toujours sur les délibérations régionales, en dénonçant un possible anathème à l'encontre de tel ou tel engin, en réclamant d'entrée de jeu que soient imaginés des protocoles de cohabitation dans la zone des 6 à 12 milles, le Comité national des pêches prend fait et cause pour un accès facilité de l'engin dans l'espace côtier », estime Gwen Pennarun, le président de l'Association des ligneurs de la pointe de Bretagne et coprésident de la Plateforme petite pêche française. Et de s'interroger sur le rôle, en la matière, de José Jouneau, « tout à la fois premier vice-président de la structure nationale et armateur lui-même de plusieurs bateaux en senne danoise » aux Sables d'Olonne. De la position, également, d'Olivier Le Nézet, le président du comité régional des pêches qui se serait déclaré favorable au réexamen des conditions d'exercice de la senne danoise dans les eaux bretonnes. Les associations en appellent à l'arbitrage par les services de l'État.